La lance
Il détruit l'ombre de l'arbre
Et il poursuit un nuage
J'ai le coeur devenu marbre
A l’avoir trouvé volage
Si facile d'esquiver la lance
Mais non l'épée qui se cache
Si bête d'entrer dans la danse
Et d'y perdre son plumage
(Refrain)
Il neige fort sur la grand route
Je suis l’allée qui mène aux bois
Où est le train qui nous envoûte
qui décore les vallées là-bas
Le fuyant est un bel hommage
Que le vice rend à la vertu
Je dors sur du faux je naufrage
J'ai mal quand je le mets à nu
Si l'ormeau a de belles branches
On voit bien qu'il n'a point de fruit
Vous m'avez pensée trop étanche
Je coule sous l'empire de nos nuits
(Refrain)
Il neige fort sur la grand route
Je suis l’allée qui mène aux bois
Où est le train qui nous envoûte
qui décore les vallées là-bas
Ne me pensez guère trop servile
J’épuise nos derniers sentiments
Au-dessous d'un ciel pluviatile
A quoi nous servent-ils à présent?
(Refrain)
Il neige fort sur la grand route
Je suis l’allée qui mène aux bois
Où est le train qui nous envoûte
qui décore les vallées là-bas
Alexia Aubert
Bergen
De longues balades quartier de Bryggen
On passe devant les bâtisses de bois
Le port souffle des mirages qui nous traînent
Sur le rêve d'un marin qui s'en va
L'ėcume s’est couchée dans nos cheveux
Puis on rejoint Cythère à grands noeuds
Au loin vos doux aveux insidieux
Ceux qui feront tant pleurer mes yeux
(Refrain)
Nul ne s'est jamais perdu
Dans le droit chemin
Je romprais si vous n'est tu
Si "je" n’est rien
Dans les ruelles où presque tout s’éteint
A la Noëlle qui jouit de ses hôtes
On aime la senteur de l'armoisin
Puisses tu m'aimer à n'en faire de fautes
Sous l’averse horizontale, Bergen
Vos malverses anormales me malmènent
Vos idées ne suivent pas mais s’enchaîne
Votre demande, hallucinogène..
(Refrain)
Nul ne s'est jamais perdu
Dans le droit chemin
Je romprais si vous n'est tu
Si "je" n’est rien
Les flocons choient, fondent parfois nous mènent
Aux pêcheurs, aux braves, aux chalutiers
Pourquoi la profondeur de nos peines
N'allèche-t-elle pas leur curiosité
(Refrain)
Nul ne s'est jamais perdu
Dans le droit chemin
Je romprais si vous n'est tu
Si "je" n’est rien
Alexia Aubert
Tu m’expires
Les poignards dans tes sourires
Pleuvent de mes douces inepties
Sont comme des écrits de Shakespeare
Font le beau temps, mais font la pluie
Trouver à l’intérieur l’enfant
Son allegresse et sa colère
Ses larmes étendre l’océan
Ses pieds nus caressant la terre
(Refrain)
Aimer qui ne t’aime pas
C’est la pluie dans la forêt
L’éclair qui te prend pour proie
Et la bête qui t’a flairé
Tu m’inspires
Tu m’expires
Les battements vifs de mon coeur:
Je te sens venir à pas de loup
Même si ce n’est pas encore l’heure
Ta fragrance se perd, sur ma joue
Trouver dès lors le faux-fuyant
A ton insolente indolence
Se musser là, tergiversant
En faire un fond de complaisance
(Refrain)
Aimer qui ne t’aime pas
C’est la pluie dans la forêt
L’éclair qui te prend pour proie
Et la bête qui t’a flairé
Tu m’inspires
Tu m’expires
Tu m’inspires
Tu m’expires
Alexia Aubert
Dame fourrure
Dame fourrure damne nature
Vieille peau sous toutes ses coutures
De peau plus vive que son allure
S’en va vanter vaines créatures
(Refrain)
Aux petites gens
Les grandes valeurs
Aux innocents
Les pires malheurs
Le loup à la peau bien meilleure
Serait-il comme l’agneau d’un leurre?
On voit sur sa toque de renard
Poils se hissant sous les regards
D’hommes friands d’ânesses de pouvoirs
Dame fourrure se dandine dans les gares
(Refrain)
Aux petites gens
Les grandes valeurs
Aux innocents
Les pires malheurs
Le loup à la peau bien meilleure
Serait-il comme l’agneau d’un leurre?
Les morts n’ont de quoi se défendre
Les vivants de quoi bien les pendre
Ces duchesses servent à nous apprendre
Qu’il n y a plus bêtes qu’elles à surprendre
Alexia Aubert
Dans les contes
Tu m'as mise en abysme
Tu m'as mise à l'envers
Dans les contes de Grimm
On n'ramasse pas l’hiver
A la petite cuillère
Tu m'as prise pour la sienne
Je voulais juste être "celle"
Dans les contes d'Andersen
La feuille tombée du ciel
Est une échappée belle
(Refrain)
Allons-nous asseoir
Près des belles de jour
Saisir à l'abreuvoir
Des gouttes d’amour
Allons-nous cacher
Près des belles de nuit
Tendre à nos baisers
Le fil de nos envies
Tu me brises c'en est trop
Tu m' attises comme un feu
Dans les contes de Perrault
L' impossible se peut
Déraison rend heureux
Tu vises de loin la cible
Dans les contes de fées
Sentiments indicibles
Sont souvent dévoilés
Les félices sont discrets
(Refrain)
Allons-nous asseoir
Près des belles de jour
Saisir à l'abreuvoir
Des gouttes d’amour
Allons-nous cacher
Près des belles de nuit
Tendre à nos baisers
Le fil de nos envies
Alexia Aubert
Au Loup !
N'accuse pas le loup
C’est toi qui tue t’es bête
N'accuse pas le coup
Vices te font perdre tête
Homme tyran des ombres
Va-t’en trouver l'enfer
La vanité, le nombre
De tes cadavres à terre
(Refrain)
Troupeaux sur l’agora
Acclament toujours "au loup!"
400 000 ans déjà
Qu’il fait parler le fou
L’avez-vous vu?
L'avez-vous vu?
La liberté succombe
Au périssement moral
J'en implore la colombe
De survoler le mal
Si tu as peur du loup
Va-t’en trouver ta mère
Ta vie perd de son goût
A s’en trouver amère
(Refrain)
Troupeaux sur l’agora
Acclament toujours "au loup!"
400 000 ans déjà
Qu’il fait parler le fou
L’avez-vous vu?
L'avez-vous vu?
Tu piétines ses terres
Le feu brûle ses forêts
Tu chasses tout l’hiver
Ses proies avec fierté
Egal à une brebis
T’es prêt à te venger
D’un instinct de survie
Que tu n’auras jamais
Alexia Aubert
La pomme de la discorde
J’ai décousu
De mes yeux
Le reflet
De sa silhouette
Et entrevu
Périlleux
Le drapé
Des vents poètes
A tire d’ailes
S’envole
La pomme
De la discorde
L’atemporelle
Gondole
Est comme
Un doux exorde
J’ai percuté
Le train bleu
Tout m’attire
Dans mon sommeil
Et rencontré
L’amoureux
Et sa lyre
Couleur vermeille
A tire d’ailes
S’envole
La pomme
De la discorde
L’atemporelle
Gondole
Est comme
Un doux exorde
J’ai enneigé
Le mirage
Et le sens
Pour désaimer
Et condamné
Le passage
Pour que dansent
Nos yeux charmés
Alexia Aubert
Suivez le vent
Oh montez sur vos grands chevaux
Suivez le vent perdez le nord
Empruntez à mon corps l'écho
De la folie douce qui me mord
Brisez la glace, et tout l’ennui
Allons contre vents et marées
Sortons nos corps de l’inertie
L’orchestre est un peu trop mauvais
Suivez le vent
(Refrain)
J'aimerais nous voir faire
n'importe quoi,
J'aimerais nous voir taire
Ceux qui nous voient
J’aimerais avoir l’air
Ne m’laissez pas sur l’bas-côté
Vous êtes marteau je m’fais enclume
Et nos désirs sur le bord du quai
Que rien ni personne n’assume
On dit la pensée créatrice
Je nous avais peint en secret
J'entends les vôtres salvatrices
Quand elles romancent le danger
Suivez le vent
(Refrain)
J'aimerais nous voir faire
n'importe quoi,
J'aimerais nous voir taire
Ceux qui nous voient
J’aimerais avoir l’air
Inébriant parfum nature
Dont la traîne réveille l’allegresse
Vos yeux ferment les miens c’est sûr
Les chevaux s’en vont et me laissent
Alexia Aubert
L’horloge avance, tout se perd
Des roses jetées à la mer
Du haut du ponton de Luc
L’horloge avance, tout se perd
Sous le regard du grand-duc
Puis sous le saule pleureur
Je me recroquevillerais
Les chagrins de mon coeur
Ne seraient plus qu’oubliés
(Refrain)
Quand je me ferai porter pâle
L’hallali dansera sur moi
Vois le décor du grand bal,
Habiller mon désarroi
J’irais offrir aux vaches
Des pommes sur des bâtons
Et que plus rien ne gâche
Nos heures à la maison
On reprendrait nos vélos
Sillonnerait tous les champs
Quand enfin au bord de l’eau
Nos mains balaieraient le vent
(Refrain)
Quand je me ferai porter pâle
L’hallali dansera sur moi
Vois le décor du grand bal,
Habiller mon désarroi
La cheminée dans le dos
On réchaufferait le temps
Nos journées sans pinceaux
Se peindraient en rentrant
Mon présent dans l’incertain
Pas de lettres depuis 10ans
Pas de famille près du sapin
J’ai lâché mon cerf-volant
Alexia Aubert
Caussols
Sensible
Passer
A la montagne
Au crible
Passer
En bas le bagne
Souffler
Pardon
Sur les lumières
Flatter
Le son
Du brame des cerfs
Sur le plateau
Sur la colline
Vois, tout là-haut,
L'oubli du spleen
A Caussols
A Caussols
Le reste
A penser
Dans un panier
Le zeste
Insufflé
D’amour épleuré
Verser
L’ambiance
Ne pas avancer
Aimer
La danse
Dans le vert du pré
Sur le plateau
Sur la colline
Vois, tout là-haut,
L'oubli du spleen
A Caussols
A Caussols
L’auberge
A fermé
Pour une année
Héberge
La forêt
Nos pas mêlés
La route
S’est couverte
D’un tapis de neige
Le doute
Se prête
A quelques arpèges
Alexia Aubert
A la ferme de Chagny
Les colverts de l’étang
Du parc du château
Traversent juste devant
Carroussel de chevaux
La valse suave des gens
A la ferme de Chagny
Les plaisirs des tourments
Égarent nos grands esprits
Refrain:
Encore un peu de frais?
Nous suggère Claudic
Annie danse comme l’orée
Des beaux bois bucoliques
Sur la crédence des mets
De Moon du savoyard
On s’ennivre et se plait
Sur des songes nénuphars
Et Fréro nous a dit
Qu il n’était rien sans elle
Serais-je encore vague à l'âme
J'musarde dans les ruelles
J’embrasse la flamme
J’emporte l étincelle
Le héron dans le champ
Les cerfs de Rambouillet
Se perdent dans le temps
Cavalent dans ma forêt
Refrain:
Encore un peu de frais?
Nous suggère Claudic
Annie danse comme l’orée
Des beaux bois bucoliques
Sur la crédence des mets
De Moon du savoyard
On s’ennivre et se plait
Sur des songes nénuphars
Jeannot connait la soif
Max agrandit l’ombre d’Eden
La bruine va, vient sans dire
Choir dans nos cheveux
L’étreinte d’un avenir
Nous cajole sous les feux
De l’âge d or, des embruns
D’un bonheur exalté
Du décor, des parfums,
Des berceaux enchantés
Alexia Aubert